Ça roule avec Charles Mathys
Charles Mathys s’impose depuis plusieurs années comme l’un des acteurs les plus engagés dans le développement du sport. Entraîneur passionné, ancien éducateur physique et maintenant directeur des programmes sportifs au CNCB depuis le 1er juillet, il cumule expérience terrain, vision pédagogique et leadership. À travers cette entrevue, Charles se livre sur son parcours, sa philosophie d’entraînement et son passé dans le BMX Race (de course). Une rencontre avec un bâtisseur animé par la volonté de faire progresser autant les athlètes que la communauté cycliste.
À travers le parcours et la vision de Charles Mathys, se dessine une conception du coaching où le vélo devient un véritable levier de développement, tant technique que personnel. Son approche met en lumière l’importance d’un encadrement structuré, capable de guider les athlètes dans l’acquisition d’habiletés essentielles tout en cultivant la confiance, l’autonomie et une identité sportive solide. Cette perspective souligne le rôle crucial que jouent des acteurs comme lui, ainsi que des environnements spécialisés tels que le CNCB, dans l’évolution du cyclisme et dans la formation d’athlètes complets, prêts à progresser et à s’accomplir dans leur discipline. Visitez nos réseaux sociaux pour voir l’entrevue vidéo!
Apprenez à le connaître
1. Comment es-tu tombé dans la marmite du vélo?
Le vélo a toujours fait partie de mon fonctionnement quotidien. J’ai fait énormément de sports dans plein de disciplines différentes, autant individuelles que collectives. À mon époque, on alternait constamment de sport en sport, donc le vélo est arrivé par là. C’était surtout du vélo de route au départ, après sont arrivés les jumps et les habiletés. Par la suite, le vélo de montagne est entré dans ma vie et on a commencé à faire vraiment beaucoup plus de sentiers.2. Qu’est-ce qui t’a amené au CNCB?
J’étais à une étape de ma vie où j’étais prêt à relever de nouveaux défis. Je suis éducateur physique de formation et j’ai également une compagnie de préparation physique depuis 30 ans maintenant. J’ai été entraîneur dans plusieurs disciplines sportives dont le vélo. Avec tout ça, j’avais pas mal fait le tour du coaching en tant que tel. J’aime encore ça beaucoup, j’en suis passionné, je dois être franc, mais je trouvais que j’étais à une étape aussi où je pouvais retransmettre, remettre à d’autres, encadrer. Depuis 10 ans maintenant, je suis formateur d’entraîneurs. J’aime vraiment beaucoup ça, pouvoir enseigner à des adultes et partager mon savoir pour pouvoir les aider à explorer davantage ce qu’on peut faire dans le **coaching.3. Selon toi, qu’est-ce que le CNCB apporte aux jeunes et à la communauté cycliste?
Le CNCB, c’est un endroit très particulier, car c’est un endroit aux multiples infrastructures, ce qui veut dire aux multiples possibilités et surtout aux multiples profils. Ainsi, un jeune qui a accès à ses installations ici de manière ponctuelle ou régulière a finalement accès à plein de possibilités de pouvoir s’exprimer, se développer, apprendre et, éventuellement, performer. C’est le point qui est vraiment intéressant pour quelqu’un ici qui est dans le développement cycliste.4. Quels conseils donnerais-tu à une personne qui veut commencer le BMX Race?
Le BMX, c’est un excellent sport d’entrée. Il faut y aller de manière progressive. Il faut être capable d’être en mesure d’être debout sur les pédales en équilibre. À partir de ce point-là, le tour est joué. Les acquisitions des différentes techniques se font tranquillement, notamment les slaloms et le pompage, qui devraient être les premiers points une fois qu’on sait déjà freiner, se propulser et tout ça.5. Qu’est-ce que le vélo t’a appris sur toi-même?
Le vélo a été une discipline intéressante, puisque je suis quelqu’un qui a eu la chance de faire plusieurs disciplines sportives, et ça m’a permis aussi de comprendre que ça peut être autant avec adversité qu'avec soi-même. C’est une discipline aussi où, étant donné qu’on utilise un outil, ça nous permet de voir à quel point on peut travailler avec quelque chose qui n’est pas tout à fait notre corps, mais qui devient un prolongement naturel de notre corps avec le temps.6. Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir entraineur?
Je dois mentionner que le côté entraîneur, pour moi, c’est génétique. Je suis chanceux, je suis issu d’un père qui était un grand entraîneur dans d’autres disciplines sportives. Il était niveau 4 au Canada, ce qui est le plus haut niveau que tu peux avoir au niveau du coaching. Pour moi, c’était un appel constant. Quand j’ai fait mon BAC en éducation physique, même avant ça, j’avais déjà commencé à coacher avec lui. Déjà, j’aimais ça faire une différence dans la vie de quelqu’un. Ça s’en est développé une grande passion. Encore aujourd’hui, ça arrive des moments où je vais rêver de coacher.7. Qu’est-ce que tu cherches à transmettre au delà du vélo?
Le coaching, c’est évidemment tous les aspects techniques et tactiques pour aider quelqu’un à développer son profil, mais au-delà de ça, il y a toute la question de devenir un citoyen. Je pense que le vélo, le sport dans son ensemble, est vraiment un moyen extraordinaire pour transmettre des valeurs, même des philosophies de vie. Évidemment, elles vont servir dans le sport, mais aussi dans le quotidien à plus long terme. Je pense que c’est l’élément qui est vraiment le plus important pour moi.Profitez de son expertise
8. Qu’est-ce qui t’as attiré dans le BMX Race?
L’intensité mélangée avec l’adversité. J’ai toujours aimé le mélange du grand défi d’être capable de faire un parcours à pleine vitesse avec beaucoup d’habiletés techniques, mais en même temps de gérer les adversaires qui sont autour de nous. On part quand même à 8 au total. Alors, ça fait un mélange vraiment intéressant. C’est quand même imprévisible, et quand on réussit à bien faire, c’est très valorisant.9. Comment est-ce que la pumptrack aide dans le BMX Race?
Une pumptrack (piste à rouleaux), c’est un bon outil pour développer plusieurs habiletés en BMX de course. Ça permet d’isoler tout ce qui a rapport avec ce qu’on appelle les techniques de sol. On ne pédale pas vraiment sur une pumptrack. On ne fait que pomper et utiliser d’autres techniques comme le manual (cabrage) et le saut (jump). Ça permet de travailler ces éléments là de manière très concentrée. Ça aide après ça lorsqu’on transfère sur une piste de BMX pour avoir plus d’aisance.10. Quel est l’aspect technique le plus difficile à maitriser sur la piste de BMX?
Pour le commun des mortels, c’est presque toujours le départ. Cependant, lorsqu’on tombe avec des athlètes élites qui maîtrisent déjà le départ, je trouve que le manual jump (saut manuel) est un des plus difficiles. Ça requiert énormément d’équilibre. Si, par exemple, on fait un saut manuel, on fait un saut et on atterrit sur la roue arrière en équilibre, en compression, donc ça requiert un grand niveau de maîtrise.La ligne d'arrivée
11. As-tu une anecdote drôle ou une histoire farfelue arrivée en course ou entrainement?
J’ai fondé un club il y a 20 ans en BMX de course. Ma date de fête, c’est au mois d’août, et le mois d’août, au travers des années, c’était souvent en même temps qu’une Coupe du Canada ou presque en même temps. Alors, il y a des coureurs et des coureuses qui se faisaient un plaisir fou, à chaque année, de me faire un cupcake ou un Joe Louis avec une chandelle qu’ils me remettaient sur le bord de la zone de départ, la zone d’entraîneur. Donc, c’est toujours resté comme ça. Encore aujourd’hui, je reçois des messages avec une photo d’un cupcake avec une chandelle lorsque c’est ma fête.À travers le parcours et la vision de Charles Mathys, se dessine une conception du coaching où le vélo devient un véritable levier de développement, tant technique que personnel. Son approche met en lumière l’importance d’un encadrement structuré, capable de guider les athlètes dans l’acquisition d’habiletés essentielles tout en cultivant la confiance, l’autonomie et une identité sportive solide. Cette perspective souligne le rôle crucial que jouent des acteurs comme lui, ainsi que des environnements spécialisés tels que le CNCB, dans l’évolution du cyclisme et dans la formation d’athlètes complets, prêts à progresser et à s’accomplir dans leur discipline. Visitez nos réseaux sociaux pour voir l’entrevue vidéo!